mercredi 16 mai 2018

Aromathérapie, propriétés et utilisation des huiles essentielles


L'aromathérapie utilise les huiles essentielles contenues dans les plantes aromatiques, pour prévenir ou guérir.

L’usage des huiles essentielles remonte à des milliers d’années.

Il y a plus de 6000 ans les Égyptiens utilisaient des parfums et faisaient des remèdes. Leurs prêtres utilisaient les huiles essentielles pour embaumer les morts. 
En Chine, vers la même époque, l’empereur Kiwang-Ti écrivait le premier ouvrage connu sur l’art de cultiver, cueillir, conserver, utiliser les plantes aromatiques et révéla des indications encore reconnues exactes aujourd'hui, par les phytothérapeutes.

Ce savoir se transmit aux médecins grecs, romains et arabes dont les travaux ont influencé la médecine durant de nombreux siècles.
On utilisa les huiles essentielles jusqu’à la fin du XIXème siècle, époque où l’on commence à fabriquer des essences synthétiques, un procédé qui s’avère plus simple et moins onéreux que l’extraction des huiles essentielles. Ce sera le début du déclin de la médecine par les plantes, de la médecine naturelle.

On doit le premier manuel moderne d’aromathérapie au chimiste français René-Maurice Gattefossé, qui, dans les années 20, avait découvert les propriétés thérapeutiques de l’huile essentielle de lavande.
Ce fut ensuite, dans les années 60, que le Dr Jean Valnet publiait un ouvrage sur l’aromathérapie qui aura un grand impact sur certains médecins et surtout auprès du public.

Qu’est-ce qu’une huile essentielle?
Il s’agit d’un produit volatile, liquide ou semi-liquide, composé de molécules aromatiques sécrétées par certaines plantes ou certains arbres. Comme toute huile, elle n'est pas soluble dans l’eau, mais elle n’est cependant pas une huile au sens où on l’entend généralement, ce n’est pas un produit gras.
L’huile essentielle est le plus souvent obtenue par la distillation à la vapeur d’eau de tout ou partie de la plante ou de l’arbre, réputé aromatique.
Le procédé d’extraction doit être réalisé avec beaucoup de soins, de façon à obtenir une huile essentielle pure, exempte de résidus, et respecter au mieux sa composition biochimique originelle.

La chromatographie permet d’établir la composition biochimique précise et d’attribuer à chaque variété sa propre carte d’identité.
Il existe trois méthodes d’extraction, cependant seule la distillation par la vapeur d’eau permet d’obtenir des huiles essentielles compatibles avec une utilisation thérapeutique.

Choisir une huile essentielle
Une huile essentielle de qualité doit-être pure à 100% et provenir, lorsque c’est possible de culture biologique. Elle devra être conservée dans un récipient opaque, au frais et à l’abri de la lumière.
Lorsque l’on utilise une huile essentielle il est également très important de s’assurer de l’espèce botanique et de sa variété lorsqu’il peut y avoir confusion. Par exemple Anthemis nobilis, désigne la camomille romaine, alors que Matricaria recutiva, désigne la camomille allemande. Lavendula vera, désigne la lavande sauvage et lavendula vera variété maillette, la lavande cultivée.
Il est également important d’identifier la partie de la plante ou de l’arbre et son origine géographique, celle-ci ayant une influence notoire sur la spécificité biochimique d’une espèce botanique.
Le meilleur exemple étant le romarin, dont il existe dans le commerce trois spécificités biochimiques différentes (le romarin à camphre, le romarin à cinéole et le romarin à verbénone) et les usages thérapeutiques peuvent être très différents. Ne pas connaître le chémotype dominant d'une huile essentielle, peut également avoir des conséquences néfastes et dangereuses pour la santé de l'utilisateur.

Les huiles essentielles sont très efficaces lorsque l'on utilise la bonne variété et le bon chémotype, pour un traitement spécifique. Il faut également tenir compte de l'état de santé de l'utilisateur et les précautions et contre-indications d'utilisation de certaines huiles essentielles.


Les propriétés des huiles essentielles
Elles varient d’une variété à l’autre, certaines propriétés pouvant se retrouver dans différentes huiles essentielles.
Une des propriétés les plus intéressantes de nombreuses huiles essentielles, est leurs actions antiseptiques et anti-infectieuses, particulièrement en cette époque ou le pouvoir des antibiotiques à tendance à être mis à l’épreuve par les bactéries et leur inutilité pour lutter contre les affections virales.
Ce pouvoir antibactérien peut-être vérifié au moyen d’un aromatogramme, une technique similaire à l’antibiogramme, qui consiste à placer des pastilles imprégnées d’huiles essentielles différentes sur un support nutritif sur lequel a poussé un germe prélevé sur un malade. Cette technique permet de constater la disparition du germe autour des pastilles d’huiles essentielles auquel il est sensible.
Les huiles essentielles d’origan, de thym, de cannelle de Ceylan et de Chine, la sariette de Provence, le pin, la myrte du Maroc et la girofle, sont celles démontrant le plus de pouvoir antiseptique. Selon le Dr Paul Belaiche, auteur du livre « Traitement des maladies infectieuses par la phytothérapie », en utilisant un mélange de ces huit huiles essentielles, on ne risque pas de se tromper.

Hormis les propriétés antibactériennes, certaines huiles essentielles possèdent également des propriétés antivirales, antimycosiques et antiparasitaires. Un pouvoir de drainage sur les émonctoires que sont le foie, les reins, les intestins, les reins, les poumons et la peau.
On constate également une action sur le système nerveux par des propriétés calmantes ou toniques.

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